Sixtine
Tout choix à sa difficulté, le tout est d'assumer.
2016 France
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J'ai découvert ma grossesse à cause de douleurs effroyables. Lorsque j'ai appris la nouvelle, j'ai été complètement dépassé. Ce n'étais pas le bon moment, je venais de me séparer de mon conjoint, je devais commencer une formation qui aurait un but décisif sur mon avenir, le genre d'opportunité qu'on ne peut laisser passer. Chaque jour, mes ovaires étaient inflammés, j'hurlais de douleur et j'attendais avec impatience que tout soit terminé. Mon ex-conjoint n'a pas été présent. Ma famille et mes amis ne l'ont pas été comme je l'aurai voulu. Passé le délais de réflexion, rendez vous avec la sage femme. J'étais soulagé d'être au jour J. Échographie obligatoire, moment que je redoutais... Je n'étais enceinte que de 5 semaines. Je savais pertinemment qu'il n'y aurai rien. J'ai vu une petite poche de 11mm, mais je savais qu'il y avait une coeur qui battait. Il n'y avais pourtant rien, cela ne m'a pas empêché de comprendre qu'il avait une vie et que dans quelques heures tout serais terminé. J'ai donc pris le premier cachet et je suis rentré chez moi. Je n'avais pas le choix, c'était le mieux, pour moi, pour ma vie. Je n'avais rien de bon à offrir à cet enfant. Deux jours plus tard, je prenais le dernier traitement. Les heures ont été longue, j'ai perdu du sang. Et je l'ai senti partir petit à petit. J'avais perdu mon bébé. La douleur physique n'est rien à comparé de la douleur psychologique qu'une femme peut ressentir. L'avortement n'est pas anodin, choisir d'ôter une vie afin d'en avoir une meilleure est uné décision courageuse, qu'il faut assumer. Je n'ai pas honte de mon acte, j'ai fais ce que je devais faire pour m'offrir une meilleure chance. Je m'excuse chaque jour, d'avoir arrêté le coeur de cet enfant qui avais pas choisi d'être là, je m'excuse de ne pas lui avoir offert cette chance. Mais je m'excuse aussi auprès de toutes les femmes qui essaient tant bien que mal d'en avoir. Et je m'excuse d'avoir cru que ce serait facile. Je vais vivre chaque jour avec le poids de cette décision, et j'en assume les conséquences. Aujourd'hui, mon bébé me manque. Lorsque que je vois, mes amies avec leurs enfants, des femmes enceintes je les envie. Bien que je sache que ma décision était la meilleure cela ne m'empêche pas, de "regretter". Je ressens souvent de la peine, mais je reste forte ! Mon message est pour toutes ces femmes qui regrettent, qui souffre. Vous n'êtes pas seule ! Vous êtes fortes ! Donnez vous le temps de vous pardonnez, n'oubliez jamais ! Et remercier cet enfant de son sacrifice ! Prouvez lui que cette décision n'était pas vaine ! Donnez vous la chance de vivre et d'offrir !